Neuchâtel : entre Suisse alémanique et Bourgogne

Les vigneronnes et vignerons de Neuchâtel ne font pas beaucoup de bruit mais sont, malgré tout omniprésents. De longue date, ils produisent des vins de qualité, se font reconnaître par leurs spécialités élaborées à partir de cépages classiques.

Le vignoble de Neuchâtel s’étend de Vaumarcus au Landeron en passant par Auvernier et Neuchâtel. Le climat y est doux, certains diront même méditerranéen. La principale calamité climatique est la bise qui peut souffler des jours entiers et ainsi retarder la maturité des raisins. Au pied du plateau du Jura se trouvent une diversité de sols de grès calcaire et des alluvions glacières.

Ces variétés de sols confèrent de nombreuses nuances aux vins ce qui rend la région de Neuchâtel si intéressante.

À Hauterive par exemple, les vignes poussent directement sur la roche-mère constituée par les calcaires de Pierre Jaune de Neuchâtel (datant du crétacé) qui ont été utilisées à l’époque pour la construction des bâtiments de Neuchâtel.

Une palette de cépages traditionnels

Les vigneronnes et vignerons neuchâtelois restent fidèles aux traditionnels Pinot Noir et Chasselas. Que ce soit les vins mousseux, le « Non Filtré », le « Neuchâtel blanc ou rouge », ou l’ « Oeil de Perdrix », ils sont élaborés presque exclusivement à partir de ces deux cépages. Le Pinot Noir couvre plus de la moitié du vignoble. Localement on trouve également du Gamaret, Garanoir, ou Divico (un nouveau cépage résistant aux maladies fongiques). En blanc les Neuchâtelois font preuve d’un peu plus d’audace ainsi en plus du Chasselas, ils cultivent des Chardonnay, Gewürztraminer, Pinot Gris ou Riesling-Silvaner.